Dès que je commence à masser, je me relie à une forme de présence intérieure. Mon attention se pose, mon mental ralentit, je deviens plus calme. Je ressens les tensions sous mes mains, les zones figées, les endroits qui « parlent » sans un mot. Et parfois, je ressens aussi ce qui se passe chez la personne : un lâcher-prise, une respiration plus libre, une émotion discrète qui émerge.
Il y a comme un dialogue silencieux entre mon toucher et le corps de l’autre. Je ne cherche pas à « faire » quelque chose, je laisse faire. Je suis à l’écoute, en confiance. Ce n’est pas de la technique pure, c’est un acte de présence. Et quand la personne se détend, quand son visage s’apaise, quand elle ouvre les yeux avec un regard différent… Je sais que quelque chose de juste s’est passé.
Ce que je ressens, c’est de la gratitude. D’avoir pu accompagner un moment précieux. D’avoir été autorisé à toucher l’autre dans ce qu’il a de plus humain : son corps, son vécu, son énergie.
Chaque massage est une rencontre, et c’est aussi ça qui me nourrit. Parce qu’à chaque fois, je donne… Mais je reçois aussi.